Lenfant lumiĂšre (The Shining) — 1980. Un excellent film d’horreur parce que il contient tout ce qui provoque les pires scĂ©narios d’épouvante: la maison isolĂ©e et les manifestations extrasensorielles. Sans oublier la performance incroyable de Jack Nicholson, qui incarne un romancier dĂ©stabilisĂ© et colĂ©rique, qui tente peu Ă  peu de s’en prendre Ă  Maisc’est aussi le cinĂ©ma de genre, comme le western Il Ă©tait incontournable et il n’a pas Ă©tĂ© le seul de ce genre en ce temps-lĂ . Ce qui explique peut ĂȘtre ma cinĂ©philie trĂšs LeTrĂ©sor de la Sierra Madre fut l’un des premiers films hollywoodiens Ă  ĂȘtre tournĂ© presque entiĂšrement hors des États-Unis, certaines scĂšnes de nuit ont toutefois Ă©tĂ© tournĂ©es en studio. Ce film a valu Ă  John Huston l’Oscar 1948 du meilleur rĂ©alisateur et Ă  Walter Huston, le pĂšre de John Huston, l’Oscar 1948 du meilleur second rĂŽle. Fast Money. 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Mais, pour des raisons diverses et parfois opposĂ©es, de forme ou de fond, aucun d’eux ne devait connaĂźtre le rayonnement du Code NapolĂ©on le Code bavarois sembla une compilation peu harmonieuse, entassant sur une base de droit romain un mĂ©lange disparate de droits allemands, Ă  savoir de lois, statuts, pratiques judiciaires et coutumes [1] » ; le Code prussien, lourd de plus de 17 000 articles, souffrit d’ĂȘtre trop imprĂ©gnĂ© de conceptions fĂ©odales ; le Code autrichien, bref puisque limitĂ© Ă  1 502 articles, parut trop abstrait, trop philosophique. 2Aussi bien, le constat du rayonnement sans Ă©gal du Code NapolĂ©on est-il unanime. Mais laissons, lĂ -dessus, parler d’autres que les Français. Lors de JournĂ©es du droit civil français tenues Ă  MontrĂ©al en 1934, un professeur canadien, du QuĂ©bec, Louis-Edmond Beaulieu, observe que pareille expansion des lois d’un peuple n’a eu d’égale que la diffusion des lois romaines [2] ». Quelques annĂ©es plus tard, lors du colloque que l’Association Henri Capitant et la SociĂ©tĂ© de lĂ©gislation comparĂ©e organisĂšrent en 1950 sur L’Influence du Code civil dans le monde, un professeur allemand, Gustave Boehmer, dĂ©clare Dans la sĂ©rie des codifications entreprises depuis le milieu du xviiie siĂšcle dans les pays les plus importants de l’Europe centrale et occidentale, c’est sans doute la codification napolĂ©onienne du dĂ©but du xixe siĂšcle qui, en raison de son importance idĂ©ologique et de ses effets historiques, occupe le premier rang [3]. » Et, aujourd’hui, dans la derniĂšre Ă©dition de l’Introduction au droit comparĂ© des professeurs allemands Konrad Zweigert et Heinz Kötz, il est Ă©crit Other great codes came into force in Central and Western Europe at the end of eighteen and the beginning of the nineteenth centuries, but beyond doubt the French Code civil is intellectually the most significant and historically the most fertile [4]. » 3L’exportation du Code de 1804 est un phĂ©nomĂšne qui revĂȘt de multiples aspects, que l’on considĂšre ses causes, ses modalitĂ©s ou son causesTrois causes principales4– TantĂŽt, ce fut la force des armes, la conquĂȘte militaire. Elle se dĂ©ploya, ardente et fiĂšre, Ă  deux Ă©poques de notre histoire. 5Ce fut d’abord la conquĂȘte impĂ©riale. Nombre de pays conquis et parfois annexĂ©s par NapolĂ©on – ou certains qui l’avaient Ă©tĂ© avant lui par les armĂ©es de la RĂ©volution – tombĂšrent sous l’empire et de l’homme et de son Code. La Belgique, cĂ©dĂ©e par l’Autriche Ă  la France en 1797 lors du traitĂ© de Campo Formio, y fut soumise dĂšs 1804. Les Pays-Bas le furent en deux temps, le Code s’y Ă©tant appliquĂ© d’abord dans une version lĂ©gĂšrement adaptĂ©e en 1809 sous le rĂšgne de Louis, frĂšre de NapolĂ©on, puis en version originale en 1810 avec l’annexion consĂ©cutive Ă  l’abdication de Louis. L’Allemagne le fut en grande partie, mais en plusieurs Ă©tapes dĂšs 1804 pour les territoires Ă  l’ouest du Rhin, qui Ă©taient passĂ©s sous souverainetĂ© française avec le traitĂ© de LunĂ©ville, puis au fil des campagnes napolĂ©oniennes pour les grands duchĂ©s de Bade et Francfort, la RhĂ©nanie, et mĂȘme Hambourg et BrĂȘme, villes des dĂ©partements de la Hanse. La Suisse tomba dĂšs 1804 sous la compĂ©tence du Code pour les cantons de GenĂšve et du Jura bernois, qui avaient Ă©tĂ© antĂ©rieurement intĂ©grĂ©s Ă  la RĂ©publique française. L’Italie continentale – la Sicile et la Sardaigne ayant Ă©tĂ© maintenues par l’Angleterre hors l’emprise de NapolĂ©on – passa progressivement sous l’empire du Code civil suivant le vol de l’aigle napolĂ©onien [5] » le Code s’appliqua naturellement dans les territoires annexĂ©s, au PiĂ©mont annexĂ© en 1802, dans la RĂ©publique de GĂȘnes annexĂ©e en 1805 et dans la partie de l’État pontifical annexĂ©e en 1809 ; dans le nouveau Royaume d’Italie, il le fut par Ă©tapes s’échelonnant de 1806 Ă  1808, aprĂšs qu’il eut Ă©tĂ© traduit en italien comme le Codice civile di Napoleone il Grande per il regno d’Italia ; enfin, il entra en vigueur Ă  Lucques et Piombino en 1806, en Toscane en1808, et dans le Royaume de Naples [6] en 1809. 6Ce fut ensuite, vers d’autres horizons, la conquĂȘte coloniale. En Afrique, dans les royaumes ou vastes territoires qui formĂšrent l’Empire colonial français mais un empire dont les fondateurs Ă©taient, cette fois, trĂšs rĂ©publicains
, le Code civil fut introduit, mais avec bien des nuances [7], car la MĂ©tropole fut souvent respectueuse des particularismes locaux, mĂȘme dans les territoires qui, telle l’AlgĂ©rie, formaient, Ă  la veille de leur indĂ©pendance, de purs et simples dĂ©partements. En marge de la conquĂȘte impĂ©riale et de la conquĂȘte coloniale, il faut mentionner les mandats que la France reçut au lendemain de la Grande Guerre pour administrer des territoires ayant appartenu aux puissances vaincues. Le Liban et la Syrie, qui appartenaient Ă  l’Empire ottoman, le Cameroun et le Togo, qui formaient des colonies allemandes, passĂšrent alors sous influence française [8]. C’est bien la force des armes qui, quoique dirigĂ©e contre une puissance tierce, y porta le Code civil. 7– TantĂŽt, ce fut la force de l’esprit, ou celle du cƓur, la conquĂȘte intellectuelle, parfois aussi sentimentale. Au xixe siĂšcle, certains pays ont importĂ© le Code civil par sympathie, par admiration, par amour mĂȘme pour la France pour ses idĂ©aux, pour sa culture, et pas seulement sa culture juridique. La France qui, aprĂšs la RĂ©volution de 1789, venait de s’en offrir une seconde, avec celle de 1848, tenait lieu de refuge et de modĂšle Ă  certains qui luttaient pour l’indĂ©pendance ou la construction de leur pays. 8On en retiendra un exemple en Europe, avec la Roumanie. Voici ce qu’écrivait, en 1950, le professeur Leontin Constantinescu À partir du dĂ©but du xixe siĂšcle, les Ă©tudiants roumains iront faire ou achever leurs Ă©tudes Ă  Paris. Leur nombre ne cesse d’augmenter [
] À partir de 1848 et jusqu’à la fin du siĂšcle, ces hommes joueront un rĂŽle dĂ©terminant dans chaque secteur de la vie du pays [
] À mesure que la Nation avançait dans la voie du progrĂšs, l’influence française ne cessait de s’élargir et de se consolider, avec une prodigieuse rĂ©gularitĂ©, de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Ce fut d’abord la langue, puis la littĂ©rature, ensuite les mƓurs et enfin les idĂ©es et les rĂ©formes. Dans le cadre d’une influence aussi Ă©tendue le droit avait une place certaine [
] Et lorsqu’il fallut Ă©tablir un ordre juridique conforme Ă  la nouvelle orientation, les yeux des anciens Ă©tudiants parisiens se tournĂšrent tout naturellement vers la France. C’était un hommage rendu Ă  son prestige, aux liens du sang et Ă  la sympathie qu’elle n’avait cessĂ© de montrer Ă  la nation roumaine. Mais c’était aussi une nĂ©cessitĂ©, Ă©tant donnĂ© les liens culturels, spirituels et politiques [9]. » De fait, le Code civil roumain de 1864, Ă©laborĂ© en deux mois au lendemain de l’union des deux principautĂ©s de Valachie et de Transylvanie est, en gros, la reproduction du Code civil français [10], qu’il avait mĂȘme Ă©tĂ©, un temps, question d’introduire en bloc, purement et simplement [11]. 9D’autres exemples, nombreux, d’une diffusion de cet ordre sont donnĂ©s par l’AmĂ©rique latine. Lorsqu’elles eurent conquis leur indĂ©pendance de l’Espagne, les jeunes nations de cette AmĂ©rique entreprirent de se doter d’un droit civil correspondant aux idĂ©es de dĂ©mocratie, de libertĂ© et d’égalitĂ© aux noms desquelles elles avaient revendiquĂ© et obtenu leur souverainetĂ©. Aussi, se dĂ©tournant naturellement de l’ancienne puissance coloniale, beaucoup se tournĂšrent vers le Code civil français. La Bolivie se dote, en 1831, d’un Code qui est une simple traduction du Code français. D’autres pays adoptent un Code civil, oĂč l’influence du Code français est sensible, Ă  des degrĂ©s divers le Chili avec le Code Bellot de 1855, qui devait lui-mĂȘme inspirer les Codes de la Colombie et de l’Équateur, respectivement entrĂ©s en vigueur en 1887 et 1861 ; l’Argentine, avec le Code Velez de 1869, par ailleurs inspirĂ© du Code civil chilien, et que devait adopter le Paraguay en 1889. 10En AmĂ©rique du Nord, au QuĂ©bec et en Louisiane, la codification du xixe a pris le Code civil français pour modĂšle. Le Code civil du Bas-Canada de 1866 peut d’autant mieux suivre en grande partie le Code NapolĂ©on [12] » que le droit français est de longue date largement reçu au QuĂ©bec. La mĂȘme observation vaut, quoique dans une moindre mesure, pour les Codes civils de la Louisiane de 1808, 1825 et 1870, sur lesquels l’influence espagnole fut de plus en plus faible [13]. Naturellement, qu’il s’agisse du QuĂ©bec ou de la Louisiane, la rĂ©fĂ©rence au Code civil français n’est pas seulement le signe de l’appartenance Ă  une mĂȘme culture ; elle est aussi, Ă  un moment oĂč notre Code brille de tout son Ă©clat, le moyen pour ces États de donner Ă  leurs propres Codes l’autoritĂ© qui leur permettra de rĂ©sister Ă  la common law ; elle est le moyen de conforter une revendication identitaire [14]. 11– TantĂŽt, enfin, ce fut Ă  son unicitĂ© que le Code civil français dut sa diffusion. On veut dire par lĂ  que, longtemps, il fut le seul Code qui pĂ»t vĂ©ritablement servir de modĂšle Ă  ceux qui avaient dĂ©cidĂ© de codifier [15]. Ainsi, lorsqu’à la fin du xixe siĂšcle on s’interrogeait sur les raisons pour lesquelles le Japon, Ă  l’aube de l’ùre Meiji, se tournait vers la France pour moderniser son droit, voici ce que rĂ©pondait Boissonnade Pourquoi veut-on Ă©tablir les lois japonaises de l’avenir Ă  l’exemple des lois françaises ? Voici pourquoi en Angleterre, il y a sans doute des lois, mais elles ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©es il y a 500 ou 600 ans. Aucun code complet n’a Ă©tĂ© Ă©tabli rĂ©cemment. Les États-Unis, qui sont un État jeune, ne possĂšdent pas non plus de codes complets parce que les lois y varient selon les États membres. C’est ainsi que, seule, la France possĂšde des codes complets qui ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©s il y a 80 ans [16]. » 12La contre-Ă©preuve s’administre facilement. Il est clair qu’avec la promulgation du Code civil italien en 1865, du Code suisse des obligations en 1883, et surtout du Code civil allemand en 1900, le Code civil de 1804 cesse d’ĂȘtre le modĂšle quasi exclusif d’inspiration des pays qui entreprennent de codifier leur lĂ©gislation civile. Il perd son monopole ; un marchĂ© s’ouvre oĂč les diffĂ©rents Codes civils se retrouvent en situation de concurrence. DĂ©jĂ , le Code civil portugais de 1865 illustre ce phĂ©nomĂšne il fut l’aboutissement d’un processus tumultueux engagĂ© plus de quarante ans auparavant [17] ; or, si l’influence du Code civil français, certes prĂ©pondĂ©rante, n’y atteint cependant pas le degrĂ© attendu au commencement de son Ă©laboration, c’est qu’entre-temps des projets de Code avaient vu le jour ailleurs, en Italie et en Espagne [18]. Et si l’on se tourne vers l’Égypte, on y constate que les Codes civils de la fin du xixe, Code mixte de 1875 et Code national de 1883, sont une imitation du modĂšle français, alors que le Code civil de 1949, bien que parfois prĂ©sentĂ© comme une copie du Code civil français, porte la marque d’autres Codes civils europĂ©ens, allemand, suisse et italien [19]. 13Ces trois causes de l’exportation du Code civil français appellent quelques remarques d’appoint. 14– En premier lieu, elles ne s’excluent pas les unes les autres. La rĂ©ception du Code n’a pas Ă©tĂ© ou forcĂ©e ou volontaire, et, dans ce dernier cas, elle ne s’explique pas, soit par une sympathie culturelle ou affective, soit par l’absence d’autres modĂšles. Souvent, plusieurs de ces causes ont jouĂ© conjointement. 15Ainsi, lĂ  oĂč le Code civil est arrivĂ© avec la conquĂȘte militaire, il lui a souvent survĂ©cu nombre de pays conquis l’ont conservĂ© aprĂšs que le conquĂ©rant s’en fut allĂ©. Ainsi, en Belgique, sans doute s’est-il maintenu parce qu’imposĂ© Ă  un pays que son Ă©tat social et Ă©conomique prĂ©disposait Ă  l’accueillir Lorsqu’il vint au jour et lorsqu’il fut imposĂ© au pays vaincu et conquis que nous Ă©tions, Ă©crit le professeur belge Pierre de Harven, le Code de 1804 exprimait l’état de nos provinces tout comme il exprimait celui des provinces françaises, en telle maniĂšre qu’il rĂ©sista chez nous aux bouleversements politiques et sociaux avec la mĂȘme allure naturelle d’une production historique que celle qui lui permit en France le triomphe sur tant de rĂ©volutions [20]. » Ainsi encore, en Italie, aprĂšs la dĂ©route napolĂ©onienne, le Code civil se maintint, quelques annĂ©es, dans certains des États restaurĂ©s GĂȘnes, Lucques, Parme et Naples ; il inspira presque entiĂšrement quatre Codes qui furent ensuite promulguĂ©s Code pour le royaume des Deux Siciles, Code civil de Parme, Code Albertin Ă  GĂȘnes, Code d’Este Ă  ModĂšne [21] ; et, l’unification italienne une fois accomplie, il resta la source principale du Code civil de 1865 [22]. Selon la formule d’un auteur italien, le Code de 1804, qui rĂ©gna d’abord ratione imperii, rĂ©gna ensuite imperio rationis [23]. Enfin, autres temps autres lieux, au lendemain de la dĂ©colonisation, la plupart des nouveaux États africains conservĂšrent le Code civil français qui, parfois coulĂ© dans le moule d’un Code neuf, apparut comme le droit moderne, par diffĂ©rence avec les statuts coutumiers, pour lesquels, souvent, la puissance coloniale avait eu des Ă©gards jugĂ©s superflus par les jeunes États. 16– En deuxiĂšme lieu, la facilitĂ© et la rĂ©ussite de la rĂ©ception ne sont pas liĂ©es Ă  son caractĂšre volontaire ou forcĂ©. Qu’une rĂ©ception forcĂ©e puisse bien tourner, ne point provoquer de rĂ©voltes et survivre Ă  la prĂ©sence de l’occupant, on vient d’en donner plusieurs illustrations. Inversement, qu’une rĂ©ception volontaire puisse se heurter au dĂ©but Ă  de sĂ©rieuses rĂ©sistances, voire tourner court, en voici deux exemples, oĂč les difficultĂ©s sont venues de l’inadĂ©quation du Code aux rĂ©alitĂ©s socio-Ă©conomiques du lieu, dont l’importance avait Ă©tĂ© sous-estimĂ©e par ceux qui, par idĂ©alisme, avaient cru Ă  la toute-puissance de la loi. En Roumanie, le Code civil de 1864, dĂ©pourvu de caractĂšre proprement roumain », apparut Ă  la grande majoritĂ© du peuple comme une Ɠuvre thĂ©orique et doctrinaire, sinon comme un amas de formules abstraites et conventionnelles » parce qu’il Ă©tait Ă©tranger aux habitudes du peuple [et] aux rĂ©alitĂ©s sociales du pays » [24], il fut, au dĂ©part, rejetĂ© par la majoritĂ© des Roumains, qui vĂ©curent en l’ignorant, et il fallut plusieurs annĂ©es pour qu’il leur apparĂ»t comme un instrument permettant la modernisation de leur pays et sa rĂ©intĂ©gration Ă  l’Europe. En HaĂŻti, le Code civil, directement inspirĂ© du Code NapolĂ©on, reste aujourd’hui encore ineffectif dans nombre de ses dispositions, au point qu’à prĂ©sent les juristes de ce pays opposent volontiers le pays lĂ©gal » au pays rĂ©el et profond » ou encore au pays en dehors » [25], et que les projets actuels visent Ă  refondre le Code civil haĂŻtien dans un sens qui assurera une place importante aux coutumes [26]. 17– En troisiĂšme lieu, on impute souvent les succĂšs extĂ©rieurs du Code NapolĂ©on Ă  ses qualitĂ©s propres. Ce serait Ă  ses qualitĂ©s de forme, Ă  la clartĂ©, Ă  la simplicitĂ© et Ă  la concision de sa langue, comme Ă  ses qualitĂ©s de fond, Ă  la modernitĂ© de son idĂ©ologie Ă©galitaire et libĂ©rale, qu’il devrait d’avoir Ă©tĂ© spontanĂ©ment pris pour modĂšle ou d’avoir Ă©tĂ© volontairement conservĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© imposĂ©. Que toutes ces qualitĂ©s-lĂ  aient contribuĂ© Ă  sa diffusion, c’est bien certain. Il n’est que de lire les auteurs Ă©trangers pour s’en convaincre [27]. 18Pourtant, il est permis de se demander si elles ont Ă©tĂ© dĂ©terminantes, et si ce ne sont pas d’autres considĂ©rations, ni techniques ni mĂȘme juridiques, qui lui ont valu l’adhĂ©sion, immĂ©diate ou diffĂ©rĂ©e, de tant de peuples. Le code que l’on prend pour modĂšle est-il vĂ©ritablement celui dont de savantes expertises ont dĂ©montrĂ© l’excellence ? Ou n’est-il pas plutĂŽt celui du pays que l’on admire, que l’on envie, parce que puissant, riche et prospĂšre ? Des comparatistes en ont dĂ©jĂ  fait l’observation, et pas seulement Ă  propos du Code civil français. Ainsi, les professeurs Zweiger et Kötz Ă©crivent One must not suppose, however, that the Code civil was received in these countries as the result of a careful evaluation of its merits, in the way that a customer in a shop might choose the goods which best suited him. Paul Koschaker [28] has shown that the reception of foreign law is not so much a “question of quality” as a “question of powers” reception occurs when the law being received is in a position of power, at least intellectually and culturally, as being the law of country which still enjoys political power or did so until so recently that its strenght and culture are still clearly remembered [29]. » 19Cette opinion est corroborĂ©e par plusieurs indices 1 Dans l’ordre des qualitĂ©s du Code napolĂ©on, le plan de l’Ɠuvre ne vient certainement pas au premier rang ; il a pourtant Ă©tĂ© repris tel quel par nombre de pays, dont c’est mĂȘme lĂ  l’emprunt principal [30]. 2 Lorsque le Code a Ă©tĂ© purement et simplement traduit, sa traduction a parfois Ă©tĂ© entachĂ©e d’erreurs assez grossiĂšres pour faire douter du souci de qualitĂ© technique qui aurait inspirĂ© ses auteurs le Code bolivien de 1831 en fournit un bon exemple [31]. 3 On observe que l’exportation du Code civil faiblit avec la promulgation du Code civil allemand ; mais la cause de cet affaiblissement ne se situe-t-elle pas en amont, dans la dĂ©faite de 1870, qui porta un coup sĂ©vĂšre au prestige de la France et accrut celui de l’Allemagne ? 4 Lorsqu’en 1845, au lendemain de la conquĂȘte de son indĂ©pendance sur HaĂŻti, Saint-Domingue, quoique de langue espagnole, adopta le Code napolĂ©on en langue française [32], Ă©cartant le Code haĂŻtien de 1826, pourtant lui-mĂȘme largement inspirĂ© du Code français, c’était peut-ĂȘtre parce que l’on estimait que le modĂšle valait mieux que la copie » ; mais c’était aussi assurĂ©ment pour des raisons nationales d’hostilitĂ© Ă  tout ce qui Ă©tait haĂŻtien » [33]. Certes la rĂ©ception du Code NapolĂ©on est alors le fruit moins d’une admiration pour le code reçu, que d’une aversion envers le code rejetĂ© sa cause n’en reste pas moins affective, et non modalitĂ©s20Il est banal de relever que cette exportation a Ă©tĂ© parfois directe, parfois indirecte. 21Elle fut directe lorsqu’elle se fit sans l’intermĂ©diaire d’un État tiers lorsque le pays rĂ©cepteur reçut le Code civil tout droit de la France. Tel fut le plus souvent le cas. Elle se prĂ©sente d’ailleurs, du moins lorsqu’elle fut volontaire, sous divers aspects. GĂ©nĂ©ralement, l’État rĂ©cepteur confia Ă  l’un de ses juristes nationaux, ou Ă  plusieurs d’entre eux rĂ©unis en une commission, la tĂąche d’élaborer un Code civil, et celui ou ceux qui furent chargĂ©s de cette mission s’inspirĂšrent, sur instruction ou spontanĂ©ment, du Code NapolĂ©on. Mais, parfois, c’est Ă  un juriste français que l’État rĂ©cepteur fit appel, et la personnalitĂ© du rĂ©dacteur explique alors largement que le nouveau Code porte la marque du Code civil français nul n’ignore que Josserand fut le principal rĂ©dacteur du Code libanais des obligations et des contrats de 1932 [34], et qu’auparavant Boissonnade l’avait Ă©tĂ© du Code civil japonais promulguĂ© en 1890 mais dont l’application, prĂ©vue pour 1893, fut finalement ajournĂ©e. 22L’exportation fut indirecte lorsqu’elle se fit par l’intermĂ©diaire du droit d’un État tiers. Le phĂ©nomĂšne s’observe particuliĂšrement en AmĂ©rique latine certains pays, comme la Colombie et l’Équateur, s’inspirĂšrent, pour Ă©laborer leurs Codes respectifs, en 1887 et 1861, du Code civil chilien de 1855, et reçurent par lĂ  mĂȘme, Ă  des degrĂ©s divers, le Code civil français ; mĂȘme chose pour le Paraguay qui, en 1889, adopta le Code argentin de 1869. Le mĂȘme phĂ©nomĂšne est patent au Moyen-Orient, oĂč le Code civil Ă©gyptien de 1949, avec ce qu’il porte du Code civil français, a Ă©tĂ© reçu par quantitĂ© d’autres États notamment par l’Irak 1951, la Libye 1953, le Qatar 1971 et l’AlgĂ©rie 1975 – ce qui, pour ce dernier pays, est assez piquant, le modĂšle français que l’on voulait Ă©carter Ă©tant rĂ©cupĂ©rĂ©, consciemment ou inconsciemment, au travers du modĂšle choisi
 23Ajoutons que certains Codes civils sont le fruit de l’une et l’autre de ces exportations. Ainsi, le Code civil argentin est, pour l’essentiel, inspirĂ© du Code civil français et du Code civil chilien [35] ce qui revient Ă  dire que le Code français l’a pĂ©nĂ©trĂ© directement et empruntĂ© au Code civil les pays oĂč il a Ă©tĂ© exportĂ© ? 25À titre liminaire, observons qu’en toute rigueur il conviendrait de distinguer l’exportation du Code NapolĂ©on de celle du droit français en gĂ©nĂ©ral et la circulation du Code de celle du modĂšle juridique français. Et ce, surtout si l’on considĂšre des Codes Ă©trangers trĂšs largement postĂ©rieurs au Code NapolĂ©on. Car, au fil du temps, le Code NapolĂ©on, d’une part, a connu d’importantes modifications, et, d’autre part, est devenu une simple composante de notre droit civil, l’un des Ă©lĂ©ments de notre modĂšle juridique, au cĂŽtĂ© des lois civiles non codifiĂ©es, de la jurisprudence et de la doctrine. Reste qu’il est malaisĂ© de dĂ©tacher du Code de 1804, pour mesurer son influence extĂ©rieure, les Ă©volutions lĂ©gislatives et jurisprudentielles comme les interprĂ©tations doctrinales qui l’ont suivi [36]. Lorsque, par exemple, l’on souligne l’influence capitale de l’Ɠuvre d’Aubry et Rau sur le Code civil argentin de 1869, comment faire la part de l’influence du commentateur du Code et la part de l’influence du Code commentĂ© ? Et dans le Code libanais des contrats et des obligations de 1949, le Code NapolĂ©on et les doctrines de Josserand se trouvent intimement mĂȘlĂ©es. 26Cela dit, on peut discerner trois degrĂ©s dans l’exportation du Code NapolĂ©on. 27– En premier lieu, et c’est le degrĂ© maximum, le Code a parfois Ă©tĂ© reçu dans sa lettre mĂȘme. Cette rĂ©ception est Ă©videmment la plus frappante, puisque l’inspiration va jusqu’à la copie. Encore faut-il Ă©tablir des distinctions, car les copies varient ici et lĂ . 28D’abord, le Code a Ă©tĂ© reçu tantĂŽt dans sa version française Belgique, tantĂŽt dans une version traduite dans la langue du pays rĂ©cepteur Paraguay, tantĂŽt successivement dans ces deux versions Saint-Domingue. 29Ensuite et surtout, tantĂŽt c’est tout le Code qui a Ă©tĂ© ainsi accueilli, tantĂŽt c’en est une partie seulement, ou mĂȘme quelques-uns de ses articles, voire son plan seulement. Quelques exemples en AlgĂ©rie, la France dĂ©clara en 1834 le Code civil applicable dans son entier, alors qu’en Tunisie et au Maroc elle ne l’introduisit qu’en partie en 1906 et 1913 sous la forme d’un Code des obligations et des contrats. Le Code vĂ©nĂ©zuĂ©lien de 1942, fortement influencĂ© par le nouveau Code civil italien, reprend le plan du Code NapolĂ©on il est divisĂ© en trois Livres consacrĂ©s le premier aux personnes, le second aux biens, Ă  la propriĂ©tĂ© et Ă  ses modifications, le troisiĂšme aux modes d’acquĂ©rir et de transmettre la propriĂ©tĂ© et les droits ; et ce dernier Livre regroupe les obligations, les successions, les obligations et les contrats, les privilĂšges, l’hypothĂšque et la prescription. 30Enfin et accessoirement, le Code a parfois Ă©tĂ© introduit par la France coloniale comme un Code proposĂ©, mais non imposĂ© aux indigĂšnes, devenus avec la Constitution de 1946 citoyens français de statut local » art. 46, elle laissa, notamment en matiĂšre de statut personnel et familial, une option de lĂ©gislation, confortĂ©e par une option de juridiction, entre, d’une part, le droit de la MĂ©tropole, celui du Code civil, et, d’autre part, soit leur droit coutumier, soit le droit musulman. 31– En deuxiĂšme lieu, et c’est le degrĂ© intermĂ©diaire, le Code civil a pu ĂȘtre reçu dans son esprit, mais au travers de rĂšgles autrement rĂ©digĂ©es ou autrement ordonnĂ©es. La formulation ou le plan de notre Code ne se retrouve pas. L’inspiration ne va pas jusqu’à la copie. 32Certains observeront que c’est parfois non pas l’esprit gĂ©nĂ©ral, mais simplement telle ou telle institution du Code qui a Ă©tĂ© accueillie. On a pu ainsi dĂ©celer une influence du Code NapolĂ©on sur le Code civil allemand, avec l’admission in extremis par celui-ci du testament olographe [37]. Mais peut-on parler vĂ©ritablement d’une influence du Code civil français ? Alors surtout que le testament olographe existait en droit français dĂšs avant la codification, et qu’il eĂ»t probablement Ă©tĂ© importĂ© par l’Allemagne mĂȘme si le droit civil français n’avait pas Ă©tĂ© codifiĂ© ? 33– En troisiĂšme lieu, et c’est le degrĂ© minimum, ce qui a pu ĂȘtre reçu du Code civil, ce n’est pas son contenu, ni mĂȘme son esprit, mais le principe mĂȘme de codification qu’il incarnait. Certes, l’idĂ©e de codification Ă©tait dans l’air au xviiie siĂšcle, et elle ne l’était pas qu’en France Ă  preuve, les initiatives bavaroise ou prussienne [38]. Mais, sans chercher Ă  crĂ©er une polĂ©mique du genre de celle qui, lors du Bicentenaire de la RĂ©volution de 1789, opposa politiques français et anglais sur la question de savoir si la France pouvait ou non prĂ©tendre ĂȘtre la patrie des droits de l’Homme, c’est un fait que le Code civil français fut universellement perçu comme la premiĂšre des grandes codifications modernes. Et, de ce point de vue, ses ondes se propagĂšrent partout dans le monde. 34MĂȘme en terre de common law
 En 1950, le professeur Graveson, de l’UniversitĂ© de Londres, observait que Bentham avait Ă©tĂ© fort sĂ©duit par le Code civil français, et il ajoutait GrĂące Ă  lui, les principes de rationalitĂ© et de simplicitĂ© si apparents dans le Code civil français ont Ă©tĂ© communiquĂ©s Ă  une grande partie de la lĂ©gislation rĂ©formatrice anglaise du xixe siĂšcle. Cette influence a notamment inspirĂ© les tentatives en vue de rĂ©unir dans un seul document lĂ©gislatif toute la matiĂšre relative Ă  un sujet dĂ©terminĂ© [39]. » 35Peut-ĂȘtre est-ce finalement ce qui a Ă©tĂ© et reste aujourd’hui encore le plus marquant dans le rayonnement extĂ©rieur du Code NapolĂ©on c’est d’avoir Ă©tĂ© Ă  l’origine du vaste mouvement de codification qui au fil du xixe siĂšcle a marquĂ© les droits de tant de pays. Et la vigueur avec laquelle ce mouvement reprend aujourd’hui – qu’il s’agisse de premiĂšres codifications ou de nouvelles codifications – est un hommage au Code civil de 1804, en ce qu’il incarnait l’idĂ©e mĂȘme de codification. Lorsque des États comme les Pays-Bas, le QuĂ©bec ou la Louisiane se dotent, respectivement en 1992, 1994 et 1976-2001, de nouveaux Codes civils, on n’y retrouve certes pas, et de loin, l’influence française qui imprĂ©gnait leurs Codes antĂ©rieurs, mais il n’empĂȘche qu’en elle-mĂȘme leur entreprise est le signe d’une fidĂ©litĂ© au principe d’une codification du droit civil, dont le Code NapolĂ©on reste l’emblĂšme [40]. 36Qu’il soit permis, pour finir, de livrer quelques libres rĂ©flexions sur les enseignements que l’on pourrait tirer, pour aujourd’hui, de l’exportation que connut le Code civil de 1804. 37– En premier lieu, il est urgent que la France se dote d’un nouveau Code civil. En effet, il est incontestable qu’un Code civil est un instrument sans Ă©gal de diffusion du droit qui s’y trouve mis en ordre. Le rayonnement du Code de 1804 le prouve amplement. Et l’influence qu’exercent d’ores et dĂ©jĂ  les nouveaux Codes civils du QuĂ©bec et des Pays-Bas sur les codifications de pays qui, aprĂšs la dissolution du systĂšme juridique socialiste, sont en quĂȘte d’un nouveau droit civil est trĂšs remarquable [41]. Or, notre Code civil a vieilli et, par suite, ne s’exporte plus guĂšre [42]. DĂ©jĂ , au milieu du siĂšcle dernier, certains considĂ©raient comme un fait indiscutable » qu’il Ă©tait dĂ©modĂ© » [43], et l’on vantait, par comparaison, la jeunesse et la modernitĂ© du Code civil allemand, dont on expliquait ainsi le rayonnement croissant. Et aujourd’hui, force est de constater que l’influence de notre Code sur les rĂ©centes codifications Ă©trangĂšres, quĂ©bĂ©coise, louisianaise ou nĂ©erlandaise, a Ă©tĂ© trĂšs faible, et parfois mĂȘme quasiment nulle [44]. Certes, notre Code a Ă©tĂ©, depuis les annĂ©es 1960, partiellement refondu, et le plus souvent avec bonheur il l’a Ă©tĂ© dans la plupart de ses dispositions concernant le droit des personnes et de la famille, y compris les rĂ©gimes matrimoniaux et les successions. Mais, outre qu’un Code ne peut vĂ©ritablement s’exporter que s’il forme un tout homogĂšne, c’est surtout en droit des obligations, des biens et des sĂ»retĂ©s que les pays en voie de codification cherchent des modĂšles. Or, sur ces matiĂšres, il est particuliĂšrement impĂ©rieux que notre Code soit réécrit. Qui, en effet, oserait prĂ©tendre que, de ce droit civil Ă©conomique, il donne une image fidĂšle ? Et comment ne pas mesurer le handicap Ă  l’exportation dont souffre un droit qui, si rĂ©elles que soient ses qualitĂ©s de fond, n’est connaissable qu’au travers d’une jurisprudence de plus en plus abondante et une doctrine de plus en plus prolixe ? 38L’entreprise est certes difficile. On sait ce qu’il advint des travaux de la Commission de rĂ©forme du Code civil constituĂ©e au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle n’est cependant pas impossible. Le gĂ©nie juridique français peut en venir Ă  bout, pour autant que les juristes français croient en leur droit d’aujourd’hui [45] et qu’ils soient soutenus par une volontĂ© politique forte. 39Pour autant, ne rĂȘvons pas. Il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© relevĂ© que le rayonnement d’un Code civil ne se mesure pas seulement Ă  ses qualitĂ©s intrinsĂšques. Il procĂšde aussi surtout ? de la puissance politique, Ă©conomique, militaire, et aussi culturelle, de son pays d’origine. Or, Ă  vue d’homme, la France ne peut espĂ©rer occuper, Ă  elle seule, dans l’avenir, la place qui fut la sienne au xixe siĂšcle. L’espoir d’un Code civil français rĂ©novĂ© qui connaĂźtrait la mĂȘme diffusion que celui de 1804 serait sans doute une chimĂšre. En revanche, il n’est pas prĂ©somptueux d’escompter d’un tel Code qu’il inspirerait, ici ou lĂ , de jeunes Codes, en Europe centrale ou dans le tiers monde, concurremment avec d’autres. Il n’est pas non plus dĂ©raisonnable de penser qu’il permettrait au droit civil français de donner toute sa force, toutes ses qualitĂ©s, dans l’élaboration d’un droit europĂ©en, voire d’un Code civil europĂ©en. Et parce que ce Code pourrait bien ĂȘtre demain ou aprĂšs-demain celui d’une Union suffisamment forte pour prĂ©tendre Ă  une diffusion universelle, il faut que le droit français s’y retrouve. 40– En second lieu, et pour rester sur le terrain du droit europĂ©en, l’exportation que connut notre Code civil relativise les difficultĂ©s, certes rĂ©elles, de l’élaboration d’un Code civil europĂ©en [46]. Elle atteste que des États ont pu accueillir une lĂ©gislation civile Ă©trangĂšre, exclusivement ou concurremment avec d’autres, telle quelle ou en l’adaptant. Elle dĂ©montre aussi que des obstacles techniques, comme celui de la traduction, peuvent ĂȘtre surmontĂ©s, fĂ»t-ce au prix de quelques erreurs, lĂ  oĂč la volontĂ© politique existe Ne vous souciez pas trop de l’erreur de la traduction. Achevez votre traduction le plus tĂŽt », ordonna l’empereur Eto Ă  son conseiller Mitsukuri qu’il avait chargĂ© de traduire en japonais les Codes français [47]. 41Il est d’ailleurs trĂšs remarquable que, lors des travaux que l’Association Henri Capitant et la SociĂ©tĂ© de lĂ©gislation comparĂ©e consacrĂšrent en 1950 Ă  l’influence du Code civil dans le monde [48], il fut tant question de l’unification du droit europĂ©en. Certes, des voix y dĂ©noncĂšrent une ambition excessive et dĂ©raisonnable, mais la majoritĂ© y fut favorable. Et, au premier rang de cette majoritĂ©, un auteur, que nul ne suspectera d’un avant-gardisme de complaisance ou d’un patriotisme dĂ©faillant, dĂ©clarait Pour faire l’Europe, notre Europe – et on sait la nĂ©cessitĂ© vitale de la construire –, il faut faire un droit europĂ©en. Que reste-t-il donc Ă  vaincre ? Cet esprit de particularisme et d’orgueil national dont nous sommes tous imbus et qui, il faut bien le reconnaĂźtre, transparaĂźt dans chacun des rapports. La question n’est pas de savoir si les juristes belges ont ou non besoin d’avoir recours aux juristes français ou aux juristes allemands ; la question n’est pas de savoir qui l’emportera du code italien, du code suisse, du code allemand ou du code français ; la question est de savoir si, comme le firent les rĂ©dacteurs du Code NapolĂ©on lorsqu’ils unifiĂšrent le droit français, des juristes de bonne volontĂ© veulent chercher dans les institutions civiles de tous les pays de notre Europe celles qui doivent ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ©es. » On aura reconnu la voix d’Henri Mazeaud [49]
 Notes [1] Gustave Boehmer, in L’Influence du Code civil dans le monde, Travaux de la Semaine internationale de droit, Association Henri Capitant des Amis de la culture juridique française et SociĂ©tĂ© de lĂ©gislation comparĂ©e, Paris, 1950, PĂ©done, 1954, Rapport sur l’Allemagne, p. 573. [2] Louis-Edmond Beaulieu, in Le Droit civil français. Livre-souvenir des JournĂ©es du droit civil français MontrĂ©al, 31 aoĂ»t-2 septembre 1934, Sirey et Le Barreau de MontrĂ©al, 1936, Introduction, p. 3. [3] Op. cit., p. 572. [4] D’autres grands codes ont Ă©tĂ© appliquĂ©s en Europe centrale et occidentale Ă  la fin du xviiie et au dĂ©but du xixe siĂšcle, mais il ne fait pas de doute que le Code civil français est le plus important du point de vue intellectuel et du point de vue historique le plus fĂ©cond », An Introduction to Comparative Law, Oxford, Clarendon Press, 1998, 3e Ă©d., p. 85 sq. [5] Mario Berri, in L’Influence du Code civil
, op. cit., Rapport sur l’Italie, p. 617. [6] AmputĂ© de ses dispositions permissives sur le divorce
 Voir infra ce qui sera dit de l’objet de l’exportation. [7] Voir infra ce qui sera dit de l’objet de l’exportation. [8] S’agissant du Liban et de la Syrie, il est vrai que l’Empire ottoman avait entrepris de moderniser son droit depuis le Firman de Tanzimat – l’Édit des rĂ©formes – de 1839, et que cette modernisation avait pris la forme d’une occidentalisation dans laquelle les Codes français avaient constituĂ© une source d’inspiration majeure. Mais seuls le Code de commerce, le Code de procĂ©dure civile et le Code pĂ©nal furent alors adoptĂ©s, en tout ou en partie et moyennant quelques adaptations. Voir Reha Poroy, Lufti Duran, Sulhi Dönmezer et Nihal Uluocak, in La Circulation du modĂšle juridique français, Travaux de l’Association Henri Capitant, t. XLIV, JournĂ©es franco-italiennes de 1993, Litec, 1994, Rapport sur la Turquie, p. 495 sq. [9] In L’Influence du Code civil
, op. cit., Rapport sur la Roumanie, p. 672 sq. [10] Et ce, bien que le prince d’alors, Alexandre Ion Cuza, ait, dans un message du 14 juillet 1864, indiquĂ© le Code italien, en gestation, comme modĂšle Ă  suivre
 [11] Leontin Constantinescu, L’Influence du Code civil
, op. cit., p. 673. Au demeurant, en Valachie, le Code de commerce français avait Ă©tĂ© introduit dĂšs 1839, et le Code pĂ©nal français dĂšs 1852. [12] Patrick Glenn, in La Circulation
, op. cit., Rapport sur le Canada, p. 628. [13] Alain Levasseur, in La Circulation
, op. cit., Rapport sur la Louisiane, p. 650 sq. Le Code louisianais de 1808 Ă©tait une rĂ©plique presque parfaite du Code NapolĂ©on
 L’influence des sources françaises sur le Code de 1825 s’est maintenue. On pourrait mĂȘme dire que cette influence fut beaucoup plus importante que celle qu’elle avait eue sur le Code de 1808
 En dehors de quelques articles qui furent Ă©liminĂ©s, la teneur du Code de 1870 est l’exacte transposition du Code de 1825 » p. 651. [14] La menace de voir la common law emporter le droit civil n’était pas le fruit de l’imagination. Au QuĂ©bec, notamment, une Proclamation royale de 1763 avait instruit les officiers de justice de dĂ©cider autant que possible » selon le droit d’Angleterre l’Acte de QuĂ©bec de 1774 Ă©tait ensuite venu garantir la survivance du droit canadien Patrick Glenn, op. cit., p. 627. [15] RenĂ© David, in L’Influence du Code civil
, op. cit., Rapport gĂ©nĂ©ral sur l’AmĂ©rique, p. 738 Il y a eu une Ă©poque, qui couvre tout le xixe siĂšcle, oĂč ceux qui voulaient faire un code ne pouvaient guĂšre, pour trouver un modĂšle, se tourner que du cĂŽtĂ© de la France
 » L’affirmation suivant laquelle le Code civil de 1804 Ă©tait le seul Code qui pĂ»t servir de modĂšle pendant tout le xixe siĂšcle » est sans doute excessive voir la suite du texte. [16] Y. Noda, Gustave Boissonnade, comparatiste ignorĂ©, in ProblĂšmes contemporains de droit comparĂ©, Institut japonais de droit comparĂ©, t. II, p. 236. Sur la modernisation du droit japonais et le degrĂ© de l’influence française, voir Jacques Robert, in La Circulation
, op. cit., Rapport introductif sur l’Asie, p. 511 sq. ; Toshio Yamaguchi, Rapport sur le Japon, p. 532 sq. [17] Il fut dĂ©cidĂ©, par un premier dĂ©cret en 1822, puis par un second dĂ©cret en 1835, d’ouvrir un concours pour l’établissement d’un projet de Code civil sans rĂ©sultat
 Une Commission chargĂ©e d’élaborer le Code civil fut nommĂ©e en 1845 en vain. Le Code de 1865 naquit finalement des travaux d’un jurisconsulte, Luis de Seabra, qui furent ensuite rĂ©visĂ©s par une Commission composĂ©e de professeurs de l’universitĂ© de CoĂŻmbra. Sur cette genĂšse tumultueuse, voir Barbosa de Magalhaes, in L’Influence du Code civil
, op. cit., Rapport sur le Portugal, p. 633 sq. [18] Barbosa de Magalhaes, op. cit., p. 635. [19] Mohamed El Sayed Arafa, in La Circulation
, op. cit., Rapport sur l’Égypte, p. 233 sq., spĂ©c. p. 241. [20] Pierre de Harven, in L’Influence du Code civil
, op. cit., Rapport sur la Belgique, p. 608. [21] Seul, le royaume lombard-vĂ©nitien se dĂ©tacha du Code civil français passant, dĂšs la fin de l’Empire, sous la souverainetĂ© de l’empereur d’Autriche. Le Code civil autrichien y entra aussitĂŽt en vigueur. [22] Mario Berri, op. cit., p. 622. [23] Fiore, Trattato di dititto civile, disposizioni generali, vol. I, p. 2. [24] Leontin Constantinescu, op. cit., p. 677. [25] GĂ©lin I. Collot, Allocution de bienvenue », in De la place de la coutume dans l’ordre juridique haĂŻtien, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2003, p. 15. [26] Constantin Mayard-Paul, Le point de vue des praticiens du droit », in De la place de la coutume
, ibid., p. 187 Nous sommes Ă  la veille de fĂȘter le deux centiĂšme anniversaire de l’IndĂ©pendance de notre chĂšre HaĂŻti. C’est le moment d’avoir des dispositions lĂ©gales nettement haĂŻtiennes
 » [27] L’Influence du Code civil
, op. cit., passim. Voir aussi Louis-Edmond Beaulieu, op. cit. [28] Europa und das römische Recht, 2e Ă©d., 1953. [29] Il ne faudrait pas croire, cependant, que le Code civil [français] a Ă©tĂ© adoptĂ© dans ces pays Ă  la suite d’une Ă©valuation soigneuse de ses qualitĂ©s, comme un consommateur choisirait dans un magasin les produits qui lui conviennent le mieux. Paul Koschaker [Europa und das römische Recht, 2e Ă©d., 1953] a montrĂ© que l’adoption d’une loi Ă©trangĂšre n’est pas tant une “question de qualitĂ©â€ qu’une “question de puissance” l’adoption a lieu quand la loi qui est proposĂ©e est en position de force, au moins sur les plans intellectuels et culturels, pour avoir Ă©tĂ© la loi d’un pays qui dĂ©tenait encore le pouvoir politique ou qui le dĂ©tenait dans un passĂ© assez proche pour que sa force et sa culture aient laissĂ© des empreintes profondes », op. cit., p. 100. [30] Joint Ă  cela que le Code de commerce de 1807, qui n’est pas le fleuron de la codification napolĂ©onienne, n’en fut pas moins copiĂ©, en tout ou en partie, dans certains pays par exemple, en Turquie Code de commerce de 1850. [31] Manuel Duran P., in L’Influence du Code civil
, op. cit., Rapport sur la Bolivie, p. 775, avec de nombreux chose sont les traductions controversĂ©es, comme celles sur lesquelles on batailla au Japon, oĂč les cinq Codes napolĂ©oniens, et pas seulement le Code civil, ont Ă©tĂ© traduits en vue d’une Ă©ventuelle application directe qui n’est jamais intervenue voir Toshio Yamaguchi, op. cit., p. 532 sq. [32] La traduction en langue espagnole n’aboutira, aprĂšs de multiples pĂ©ripĂ©ties tenant Ă  l’histoire de l’üle, qu’en 1884. [33] Jesus de Galindez, in L’Influence du Code civil
, op. cit., Rapport sur la RĂ©publique dominicaine, p. 806. [34] Toutefois, il n’est pas certain que l’on puisse parler, Ă  propos du Code libanais, d’une influence du Code NapolĂ©on voir infra ce qui sera dit de l’objet de l’exportation. [35] E. Cordero Alvarez, in L’Influence du Code civil
, op. cit., Rapport pour l’AmĂ©rique latine, p. 742. [36] Sur cette difficultĂ©, voir Camille Jauffret-Spinosi, in La Circulation
, op. cit., Rapport introductif sur l’AmĂ©rique latine, p. 109 sq., spĂ©c. p. 111. [37] En ce sens, E. Metzger, in L’Influence du Code civil
, op. cit., Rapport sur l’Allemagne, p. 597. [38] Supra. [39] In L’Influence du Code civil
, op. cit., p. 708. MĂȘme son de cloche chez Lawson, professeur Ă  Oxford, in L’Influence du Code civil
, op. cit., p. 709 La codification est beaucoup plus avancĂ©e en Angleterre qu’on ne le pense gĂ©nĂ©ralement [
] L’influence du Code NapolĂ©on a Ă©tĂ© assez grande en Angleterre pendant le siĂšcle dernier, mais elle s’est fait sentir indirectement Ă  travers la philosophie du droit et de la doctrine. » [40] Patrick Glenn, op. cit., p. 632 le nouveau Code civil du QuĂ©bec continue [
] la tradition française de la codification ». [41] Pour le Code civil du QuĂ©bec, voir Pierre-Gabriel Jobin et Jean-Louis Baudoin, in Le Bicentenaire du Code civil, ouvrage Ă  paraĂźtre, Dalloz et Litec, 2004, Rapport sur le QuĂ©bec. [42] Ce constat, propre au Code civil, ne doit pas ĂȘtre extrapolĂ© au droit civil français en gĂ©nĂ©ral la lĂ©gislation française, la jurisprudence française et la doctrine française continuent d’exercer une rĂ©elle influence. Sur cette distinction, supra. [43] E. Metzger, op. cit., p. 603. [44] Pour le nouveau Code civil du QuĂ©bec, voir Pierre-Gabriel Jobin et Jean-Louis Baudoin, op. cit. ; pour les nouveaux Codes civils de la Louisiane et des Pays-Bas, voir in Le Bicentenaire
, Vernon Palmer, Rapport sur la Louisiane, et Ewoud Hondius, Rapport sur les Pays-Bas. [45] Il existe une fĂącheuse tendance des juristes français Ă  critiquer systĂ©matiquement leur droit contemporain. Le constat en fut fait d’ailleurs, dĂšs 1950, par M. E. Metzger, in L’Influence du Code civil
, Discussion du rapport gĂ©nĂ©ral », p. 711 Une derniĂšre remarque doit ĂȘtre formulĂ©e au sujet de la tendance qu’ont les auteurs français Ă  dĂ©nigrer leurs propres ouvrages et surtout Ă  ne pas reconnaĂźtre la valeur de la lĂ©gislation française actuelle. Il est faux de dire que la technique des lois modernes françaises est dĂ©fectueuse. » [46] Code optionnel ou Code obligatoire ce n’est pas ici la question. [47] Toshio Yamaguchi, op. cit., p. 533. [48] Travaux prĂ©c. [49] L’Influence du Code civil, op. cit., p. 571. Sans doute faut-il replacer cette profession de foi dans son contexte. Le rideau de fer vient de tomber, coupant l’Europe en deux d’oĂč la rĂ©fĂ©rence Ă  notre » Europe. Et peut-ĂȘtre ce droit europĂ©en est-il appelĂ© comme le signe d’une Union sacrĂ©e contre le systĂšme communiste, qu’Henri Mazeaud dĂ©nonce d’ailleurs explicitement, en rappelant que les principes chrĂ©tiens sont Ă  la base de nos institutions » p. 572. Mais, abstraction faite du communisme, le propos ne reste-t-il pas trĂšs actuel ? Cet article date de plus de huit ans. L'acteur italien Giuliano Gemma, cĂ©lĂšbre pour son rĂŽle de "Ringo" dans des westerns spaghetti, est dĂ©cĂ©dĂ© mardi soir, Ă  l'Ăąge de 75 ans, dans un accident de la route dans la rĂ©gion de Rome, ont annoncĂ© les mĂ©dias. Article rĂ©digĂ© par franceinfo Culture avec AFP - France TĂ©lĂ©visions PubliĂ© le 02/10/2013 0909 Mis Ă  jour le 02/10/2013 0923 Temps de lecture 1 min. NĂ© en septembre 1938 Ă  Rome, Giuliano Gemma avait commencĂ© sa carriĂšre cinĂ©matographique Ă  l'Ăąge de 18 ans comme cascadeur. AprĂšs quelques rĂŽles modestes et quelques doublages il obtient de vrais rĂŽles dans de nombreux films et dans les genres les plus divers. Il a ainsi jouĂ© dans plus de 100 films au cinĂ©ma et Ă  la tĂ©lĂ©vision comĂ©dies, films d’aventure et historiques. Giuliano Gemma avait tournĂ© dans "Ben Hur" et "Le GuĂ©pard" Giuliano Gemma a tournĂ© aux cĂŽtĂ©s des plus grands acteurs du cinĂ©ma, avec Charlton Heston dans "Ben Hur" ou avec Alain Delon dans "Le GuĂ©pard" de Luchino Visconti, en 1962. En 1965 il tourne "Un pistolet pour Ringo" qui le consacre comme star du western spaghetti et le rend cĂ©lĂšbre Ă  l'Ă©tranger. Il tournera au total une dizaine de films de cette sĂ©rie, chaque nouveau long mĂ©trage remportant un grand succĂšs auprĂšs du public. Giuliano Gemma a travaillĂ© au cours de sa carriĂšre avec des acteurs comme Kirk Douglas, Rita Hayworth, Henry Fonda, Florinda Bolkan, Liv Ullman ou Philippe Noiret et Catherine Deneuve. L’acteur avait une autre passion, la sculpture, qui l’avait accompagnĂ© toute sa vie, rapporte La Repubblica. Le cinĂ©ma et la sculpture "sont deux chemins parallĂšles qui me donnent beaucoup de satisfaction", disait-il dans une interview au quotidien italien en 2004. Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers CinĂ©ma Vu d'Europe Franceinfo sĂ©lectionne chaque jour des contenus issus de mĂ©dias audiovisuels publics europĂ©ens, membres de l’Eurovision. Ces contenus sont publiĂ©s en anglais ou en français.

ce genre de western a été tourné en italie